Le maintien ou non d'une enveloppe du Centre national pour le développement du sport (CNDS) dédiée aux subventions d'équipements sportifs continue de faire débat. Un débat dans lequel s'invite, ce 17 novembre, Valérie Fourneyron par l'intermédiaire d'une tribune publiée sur son site internet.
Alors que la mise en sommeil de l'enveloppe générale afin de favoriser une politique contractuelle d'aides à des équipements "structurants" devant favoriser l'organisation par la France de grandes compétitions internationales a été quasiment actée par une réunion du 22 octobre, Valérie Fourneyron parle d'une "erreur majeure qu'il est encore temps de ne pas commettre".
Dans sa tribune, intitulée "Préservons les équipements sportifs de proximité sur nos territoires", l'ex-ministre de Sports reconnaît que "le CNDS, compte tenu de ses moyens limités, n'est pas un bras de levier majeur pour voir ces équipements sortir de terre", mais elle ajoute aussitôt : "Il serait coupable de se cacher derrière cette réalité pour croire que les projets 'se feront, même sans l'aide de l'Etat'." Pour la député de Seine-Maritime, "sans le soutien de l'Etat, même minimal, des collectivités territoriales renonceront à leurs équipements". Elle poursuit : "L'apport du CNDS est une enveloppe qui donne une impulsion. Ce n'est pas le montant de la subvention qui importe : c'est le fait qu'elle déclenche une décision d'investir, qu'elle amorce un mouvement".
Et puisqu'il est question de favoriser des équipements "structurants" au détriment d'équipements "de proximité", la députée y va de sa propre définition : "Dans une commune, […] un équipement sportif ouvert à tous demeure un équipement structurant. C'est un lieu de vie, […] une fierté pour le territoire tout entier […]." Et Valérie Fourneyron de conclure : "L'article R. 411-2 du Code du sport stipule que le CNDS contribue au 'développement de la pratique du sport par le plus grand nombre'. Ne lui enlevons pas cette vocation, ne cantonnons pas la politique sportive aux seules grandes compétitions sportives […]."
L'opinion soutenue dans cette tribune a fait l'objet d'un échange préalable avec l'actuel ministre des Sports, Patrick Kanner. Peut-être pèsera-t-elle sur la décision finale. Les indices laissant penser que le ministère des Sports pourrait revoir sa position sur la question des subventions d'équipements se multiplient. Ce 18 novembre, à la veille de la réunion du conseil d'administration du CNDS, Patrick Kanner a accepté de recevoir l'Association nationale des élus en charge des sports (Andes), hostile à toute mise en sommeil de l'enveloppe Equipements (lire ci-contre notre article du 12 novembre).
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