La chef de l'Etat a confirmé ce mardi 22 février à Bordeaux son engagement dans la lutte contre la maladie d'Alzheimer en assurant que le plan 2008-2012 du gouvernement serait suivi d'un autre plan. Nicolas Sarkozy était accompagné de plusieurs ministres dont Alain Juppé (ministre de la Défense et maire de Bordeaux), Roselyne Bachelot (Solidarité), Valérie Pécresse (Enseignement supérieur et recherche), et Nora Berra (secrétaire d'Etat à la Santé).
"Il va de soi que ce plan 2008-2012 doit être suivi d'un deuxième plan. La lutte contre l'Alzheimer est quelque chose qui doit s'inscrire dans l'avenir jusqu'à ce que l'on trouve un médicament", a déclaré Nicolas Sarkozy lors d'une table ronde destinée à faire un point d'étape du plan lancé en 2008, s'adressant devant environ 700 personnes aux représentants des associations des familles de malades. "C'est une obligation morale, une obligation de santé publique, mais c'est également une obligation économique, parce que le coût économique pour le pays est bien pire si on ne connaît pas un traitement de la maladie (...) c'est un investissement (...) si on ne trouve pas, on en portera les conséquences pendant des décennies", a-t-il poursuivi, rappelant que deux réunions étaient organisées chaque année à l'Elysée pour suivre le dossier. "Nous avons mobilisé 140 millions d'euros sur la recherche et nous avons à ce jour dépensé 72 millions d'euros. (…) Valérie Pécresse a encore des moyens", a-t-il également relevé.
Il a également rappelé la mobilisation de l'Europe dans la lutte contre la maladie en indiquant que les chercheurs français pourraient se porter candidats au premier appel à projets européen "avant la fin de cette année".
Lancé en 2008 pour quatre ans, le plan Alzheimer totalise 44 mesures concrètes, financées par une enveloppe de 1,6 milliard d'euros d'ici 2012 et destinées à accélérer la recherche et améliorer la prise en charge de cette maladie qui touche plus de 800.000 personnes en France.
Dans un communiqué, la présidente de l'association France Alzheimer, Marie-Odile Desana, a appelé à "passer à la vitesse supérieure avec la concrétisation sur l'ensemble du territoire d'actions efficaces pour apporter une aide concrète et quotidienne aux familles", notamment en pérennisant la formation des aidants familiaux. France Alzheimer reste aussi "inquiète (...) sur la restructuration, le développement, la diversification et la pérennité, au-delà du Plan, (des) structures de répit" qui permettent aux malades d'être hébergés temporairement. Cette "offre est aujourd'hui loin d'être accessible à tous. Pire, les objectifs de création de places d'hébergement temporaire sont très loin d'être atteints", ajoute l'association.
L'AD-PA, association de directeurs de maisons de retraite et de services à domicile, a de son côté souligné "la nécessité d'attribuer des crédits nouveaux à l'aide aux personnes âgées au-delà de la réaffectation des crédits déjà existants".
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