Le prix "Osez le muse" couronne l'ouverture aux publics en situation d'exclusion

Publi le18 janvier 2018par Jean-Nol Escudi / P2C Social, Tourisme, culture, loisirs Franois Nyssen a dvoil, le 16 janvier, les premiers laurats du prix annuel "Osez le muse". Ce nouveau prix "distingue les muses engags dans une politique volontariste et novatrice en direction des personnes en situation d'exclusion ou de vulnrabilit sociale et conomique". Sa


François Nyssen a dévoilé, le 16 janvier, les premiers lauréats du prix annuel "Osez le musée". Ce nouveau prix "distingue les musées engagés dans une politique volontariste et novatrice en direction des personnes en situation d'exclusion ou de vulnérabilité sociale et économique". Sa création s'inscrit dans la droite ligne des conclusions de la mission "Musées du XXIe siècle", conduite il y a un an avec le réseau des musées de France (voir notre article ci-dessous du 7 mars 2017). Cette mission était précisément présidée par une ancienne directrice du département de la politique des publics de la direction générale des patrimoines au ministère de la Culture.

Des musées inclusifs et collaboratifs

Outre la création du prix "Osez le musée", la mission proposait aussi - dans le cadre de l'émergence du "musée inclusif et collaboratif" (voir notre article ci-dessous du 19 mai 2016) - l'élaboration d'un "manifeste pour un musée humaniste", le soutien à des initiatives originales pour faire sortir les musées "hors-les-murs", ou encore l'implication des musées dans la démarche d'obtention des labels "égalité et diversité" délivrés par le ministère de la Culture ou la signature de conventions avec la Fédération française des sociétés d'amis des musées ou avec l'association Art+Université+Culture. Pour la mission de réflexion, il s'agissait d'ailleurs moins d'un prix que d'un rendez-vous annuel "Osez le musée" avec les acteurs de la sphère sociale pour toucher les publics éloignés de la culture.
Sous cette réserve, cette première édition du prix a, selon la ministre de la Culture, suscité "un réel intérêt", avec des dossiers tendant "à démontrer que la reconnaissance des droits culturels de toutes et de tous devient un objectif central des projets scientifiques et culturels et de la programmation des musées sur l'ensemble du territoire".

Du Nord à Margeride, en passant par Paris

Le jury, présidé par le directeur général des patrimoines et qui était "largement ouvert aux associations nationales de solidarité", a décerné deux premiers prix ex-aequo au Louvre-Lens et au palais des Beaux-Arts de Lille. Ces deux institutions du Nord "cultivent remarquablement leur vocation sociale et éducative" et leurs projets sont "ancrés dans la réalité de son territoire et en résonance avec ses besoins sociaux".
Le deuxième prix est allé à un établissement beaucoup plus modeste : l'écomusée de Margeride, à Ruynes-en-Margeride (Cantal). Ce musée réparti sur trois sites, labellisé Musée de France et porté par Saint-Flour Communauté, "déploie des efforts importants, notamment en direction des personnes âgées isolées, pour répondre aux réalités sociales difficiles d'un territoire qui figure parmi 'les territoires ruraux de développement prioritaires'".
Enfin, le jury a décerné deux mentions spéciales au musée du quai Branly - Jacques Chirac et à Paris Musées, qui fédère les quatorze musées de la ville de Paris. Elles distinguent des établissements qui "ont su faire de l'ouverture aux publics du champ social et de la construction de partenariats multiples et durables avec les relais de ces mêmes publics une dimension centrale de leur politique".

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