La communauté de communes du Rhône aux Gorges de l'Ardèche a pris la compétence action sociale en 2012, centrée sur la petite enfance et l'enfance/jeunesse. En 2017, elle a répondu à un appel à projets du conseil départemental de l’Ardèche. "Il s'agit plus d'une démarche ou d'une feuille de route qui donne des axes et directions aux acteurs locaux pour construire ensemble des actions", précise le chargé de développement, Philippe Tassone, rattaché à la vice-présidente déléguée à la petite enfance, enfance et jeunesse, Bernadette Dallard. Aucune action n'a, a priori, été précisée et encore moins détaillée. C'est maintenant l'œuvre collective qui doit parler. La trame commune est simple : créer du lien entre les acteurs.
Mettre en réseau les six CCAS du territoire
Concernant l'action sociale menée par les collectivités, l'idée retenue est de mettre en réseau les CCAS qui existent, dans l'objectif de renforcer leurs compétences. "La formation semble la plus propice à cela. Car elle permet de faire monter en compétence chacun et d'envisager, pourquoi pas ensuite, des actions communes avec une dimension d'équité territoriale", précise le chargé de développement. Sur les neuf communes, six ont un CCAS, mais deux seulement fonctionnent avec des agents (les plus grosses communes). Les autres reposent sur l'investissement quasi quotidien "des élus au social" qui se débrouillent pour répondre aux aides d'urgence et organiser le colis de Noël. L'ambition est de faire basculer ces CCAS dans l'action sociale à proprement parler.
Définir les thématiques prioritaires
Début mai 2018, sous l’égide de la vice-présidente déléguée à la petite enfance, enfance et jeunesse et du chargé de développement, les CCAS se sont réunis pour définir les thématiques placées en priorité : l'accès aux droits des jeunes, l'action auprès des personnes âgées isolées socialement, l'accueil des publics difficiles (notamment ne parlant pas le français), les violences faites aux femmes et la recherche de financement. La mise en place de formations est envisagée avec des intervenants extérieurs mais aussi, en puisant dans les ressources "internes". La formation sur les violences faites aux femmes devrait ainsi être assurée par une élue locale ayant travaillé dans ce domaine. L’objectif étant de tenir un rythme d'une à deux formations par action, d'ici à la fin de l'année 2018.
Fin juin, c'est l'ensemble des acteurs locaux rencontrés pour préparer cette démarche (environ 60 personnes) qui se sont réunis : comme une sorte de lancement officiel. A partir de là, de nombreux groupes de travail thématique devront se mettre en place plus concrètement sur les premiers projets.
Parmi les pistes : recrutement d’un agent "volant"
Parmi les idées encore à creuser, celle d'un agent "volant" qui viendrait en appui des structures telles que les crèches et accueil de loisirs pour remplacer ponctuellement des agents absents (en arrêt de travail), mutualiser des fonctions ou missions entre associations. Plusieurs pistes sont à l'étude pour concrétiser ce projet, mais pas encore suffisamment abouties.
"La simple mise en réseau des acteurs a déjà permis à une association de trouver le bon profil pour un remplacement auprès d'une autre association à vocation d'emploi d'insertion, note le chargé de développement. Cela justifie qu'on avance doucement. C'est ce que souhaitent les élus : que les réponses ne soient pas données clés en main, mais émergent réellement des besoins du territoire. Qu'aucune dynamique ne soit cassée. Que la machine ne précède pas la solution."
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