La ville de Paris, la région Ile-de-France, les départements de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne et 14 communes et intercommunalités ont signé le 16 septembre un "pacte du Grand Paris pour l'économie circulaire", destiné à lutter contre le gaspillage des ressources et le réchauffement climatique. Ce pacte se veut une première traduction politique des propositions qui ont émergé dans le cadre des Etats généraux de l'économie circulaire, lancés en mars par la ville de Paris et qui se sont conclus par trois jours de débats à l'hôtel de ville, du 14 au 16 septembre.
Le document se décline en dix points. Le premier concerne la commande publique. Les élus franciliens s'engagent ainsi à "se concerter et échanger sur de bonnes pratiques pour une commande publique socialement et écologiquement responsable", et à travailler à des achats groupés pour favoriser "l'émergence de nouvelles filières sobres en carbone". Ils s'engagent également à "lutter contre le gaspillage alimentaire, en agissant au niveau de la restauration collective des équipements publics et des administrations (...), et en favorisant les actions de redistribution alimentaire et de valorisation des bio-déchets".
Autres champs d'action : le développement de l'agriculture urbaine et péri-urbaine "en lançant un appel à projets commun" ; le développement des "logiques de valorisation des déchets par filière", en accordant "une attention particulière (...) aux réserves foncières nécessaires au développement de ces filières" ; la rédaction d'une charte commune de l'éco-construction et d'une autre pour des manifestations publiques écologiquement responsables.
Dans le cadre de la construction métropolitaine, et en lien avec la région et les syndicats de traitement des déchets, les signataires s'engagent en outre à étudier comment mieux récupérer et valoriser les déchets organiques, comment rationaliser la prise en charge des déchets encombrants, et comment harmoniser la gestion des collectes sélectives. Est enfin envisagé, dans le cadre du plan régional de prévention et de gestion des déchets de chantiers (Predec), la création d'une "bourse d'échanges" de ces déchets.
Le 14 septembre, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait annoncé le lancement d'une étude pour la mise en place d'une collecte séparée des biodéchets à Paris, qui s'appuiera notamment sur une enquête de terrain dans deux arrondissements volontaires, les IIe et XIIe. La ville avait également présenté à la presse un nouveau dispositif de collecte mobile des petits encombrants, déchets dangereux ou matériels électroniques, destiné à augmenter la part des déchets recyclés. Ces "éco-points mobiles" stationneront deux fois par mois sur 80 emplacements de la capitale. La ville de Paris, qui s'est engagée en juillet 2014 dans une stratégie "zéro déchet", souhaite parvenir en 2020 à un taux de 50% de déchets mis en décharge ou incinérés, contre 80% actuellement, avait affirmé Mao Peninou (PS), l'adjoint d'Anne Hidalgo en charge de la propreté.
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