Emploi domicile : le ralentissement se poursuit

Comme chaque trimestre, l'Acoss (Agence centrale des organismes de scurit sociale) - qui coiffe l'ensemble des Urssaf - publie les statistiques sur les particuliers employeurs. La dernire livraison, prsente dans la lettre d'information "Acoss Stat", porte sur les chiffres du deuxime trimestre 2011. Lesquels confirment les difficults de l'emploi domicile, qui tait pourtant prsent,

Comme chaque trimestre, l'Acoss (Agence centrale des organismes de sécurité sociale) - qui coiffe l'ensemble des Urssaf - publie les statistiques sur les particuliers employeurs. La dernière livraison, présentée dans la lettre d'information "Acoss Stat", porte sur les chiffres du deuxième trimestre 2011. Lesquels confirment les difficultés de l'emploi à domicile, qui était pourtant présenté, il y a encore un an, comme l'un des gisements d'emploi les plus prometteurs. Le ralentissement est incontestable même s'il faut garde à l'esprit que les chiffres Acoss n'incluent évidemment pas l'aide à domicile assurée par les associations ou entreprises prestataires (en revanche, l'emploi assuré par l'intermédiaire d'une association mandataire entre bien dans le champ des particuliers employeurs).
La masse salariale nette de l'emploi à domicile a reculé de 0,7% au deuxième trimestre 2011. Ceci s'explique essentiellement par le recul de 1%, par rapport au premier trimestre de cette année, du volume d'heures déclarées par les particuliers employeurs. Pour cette dernière donnée, il s'agit du quatrième trimestre consécutif de recul ou de stagnation : -1,3% au deuxième trimestre 2010, puis successivement -1,0%, 0,0% et -1,0%.
Sur un an (du 2e trimestre 2010 au 2e trimestre 2011), la quasi-totalité des indicateurs sont au rouge. Le nombre d'employeurs de salariés à domicile diminue de 1,1%, pour atteindre un total de 2,1 millions, tandis que le volume horaire déclaré recule de 3,2% (146,4 millions d'heures au 2e trimestre 2011) et l'horaire déclaré moyen par employeur de 2,1%. La masse salariale nette résiste un peu mieux (-1,0% sur un an et 1,33 milliard d'euros au 2e trimestre 2011), tandis que le salaire moyen par employeur progresse même très légèrement de 0,1% (631 euros par mois). Cette tendance en apparence contradictoire s'explique par la hausse du taux horaire, qui a progressé de 2,2% depuis un an (9,1 euros au 2e trimestre 2011), principalement sous l'effet de la revalorisation du Smic au 1er janvier 2011.

La bonne santé des assistantes maternelles

A côte de l'emploi à domicile proprement dit (salariés exerçant au domicile d'un particulier), une autre catégorie de salariés relevant du champ des particuliers employeurs connaît, au contraire, une forte expansion. Il s'agit en l'occurrence des assistantes maternelles, qui exercent à leur propre domicile pour le compte de particuliers employeurs. Sur un an, cette profession enregistre une progression spectaculaire, qui confirme les tendances antérieures et témoigne à la fois du dynamisme de la natalité française et de l'impact de la politique en faveur du développement des modes de garde : +4,0% pour le nombre d'employeurs (887.000 au 2e trimestre 2011), +7,6% pour la masse salariale nette (903 millions d'euros) et +3,5% pour le salaire moyen par employeur (1.018,80 euros). Ce dynamisme de la garde d'enfants "sauve", au final, le secteur des particuliers employeurs (emploi à domicile + assistantes maternelles). Sur un an, celui-ci affiche en effet une légère progression de 0,2% du nombre total d'employeurs (2,98 millions au 2e trimestre 2011) et une hausse de 2,3% de la masse salariale nette (2,23 milliards d'euros au 2e trimestre). Mais l'évolution divergente entre les deux grandes composantes de ce secteur risque d'être difficilement tenable sur le long terme.

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