L'association Familles de France s'est spécifiquement intéressée au coût de la rentrée en classe de sixième. Le prix du panier moyen relevé par ses adhérents se compose de 45 références scolaires dont 17 fournitures de papeterie, 25 fournitures scolaires (cartable, calculatrice, etc.) et 3 articles de sport, tous relevant d'un "bon rapport qualité prix". Résultat : le coût de la rentrée scolaire 2019 s’élève selon son enquête à 195,58 euros en moyenne par élève en sixième, soit une augmentation de 1,84 euro (+0,95%) par rapport à la rentrée 2018.
De son côté, la Confédération syndicale des familles (CSF) propose une enquête sur l'ensemble des classes en se basant sur les listes de fournitures scolaires distribuées aux enfants et selon les produits que "la personne privilégie en fonction de ses habitudes de consommation". Elle note ainsi une augmentation de 5,58% sur un an pour l'entrée en sixième, pour un panier moyen de 361,32 euros par élève, et de 6,97% en quatrième, soit 355,43 euros par élève.
Entre ces deux enquêtes les différences en valeur absolue s'expliquent par le contenu du panier moyen. Ainsi, en plus du triptyque classique papeterie-fournitures-articles de sport, utilisé par Familles de France, la CSF ajoute notamment les frais d'assurance, les livres voire, pour certaines classes, du matériel spécifique.
La filière pro plus coûteuse
La CSF a par ailleurs poussé son enquête au-delà du collège. Le coût de la rentrée 2019 est ainsi de 159,12 euros pour le cours préparatoire (-3,97% par rapport à 2018), tandis qu'il se monte à 200,24 euros pour le cours moyen (+2,89%). Au lycée, les variations sont beaucoup plus importantes selon que l'on entre en seconde générale (389,09 euros, soit une baisse de 3,64% sur un an) ou en seconde bac pro industriel (671,68 euros, soit -1,63%). Toutes classes confondues, la CSF note toutefois une légère augmentation de 0,17% sur un an.
Ces enquêtes annuelles offrent également aux deux associations l'occasion de revenir sur l'allocation de rentrée scolaire (ARS) qui bénéficie à plus de 3 millions de familles, pour une dépense de 1,5 milliard d’euros.
Familles de France regrette ainsi "que les familles ne puissent pas bénéficier d’une modulation de l’ARS plus équilibrée" et prône une modulation qui prendrait en compte, outre l'âge, comme c'est déjà le cas, le niveau scolaire et la filière. De son côté, la CSF demande également, le versement d’une ARS modulée "significativement" selon le niveau de scolarité et "adaptée aux besoins des élèves en enseignement professionnel ou en apprentissage".
Enfin, la CSF revient sur le numérique, "désormais un poste de dépenses à part entière", selon elle. Elle juge qu'il est désormais "impossible (ou presque) d’effectuer une scolarité sans équipement numérique à la maison dès la sixième", et regrette que le plan numérique visant à équiper tous les collégiens d’une tablette ait été abandonné au profit du système "BYOD" ("Bring your own device", ou "apportez votre propre matériel") qui fait porter sur les familles le coût du numérique.
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